jeudi 23 août 2007

Sept semaines


7 juillet (le lendemain de mon arrivée à Bogotá)
Premier matin:
Je prends de repères.
Je n'ai pas des mots.
Je regarde la montagne qui me gardait le dos dans mon enfance.
Je ne sais pas quoi sentir.
Je suis heureuse de les voir, de les toucher, de partager et en même temps tout est trop.

14 Juillet
Arturo est mort.
Le deuxième Arturo Robledo meurt, et je suis là.
On m'a gardé le secret.
Tous sont au courant.
Je n'avais pas le droit de pleurer l'architecte.
Les yeux de l'écrivain vont d'abord.
Toute la journée on me laisse dans la joie naive de la fille qui parle trop, qui chante, qui dit ce qu'elle pense.
Le soir il a fallu grandir et s'habiller en deuil.
Physique et mentalement. Je n'étais pas prête.
J'étais venue ici avec toutes mes couleurs, mes chansons et mes danses.
Arturo est mort.
Un homme que nous n'imaginions pas pleurer, ou rire, ou danser, mais qui faisait tout cela et plus.
Un homme qui laisse sa maison, une maison comme l'europe, pour nous qui ne pouvions que l'imaginer.
C'est un homme qui a été enfant, et frère, et père.
Un oncle qu'on ne savait jamais comment saluer.
Et à qui on aurait voulu tant plaire.

Nous aurions voulu te revoir, mais cette fois-ci nous ne te voyons que sur les larmes de tes frères et ta soeur.
Celle de tes enfants, de ta femme.
Nous sommes chez toi, tu n`y est pas, nous ne pouvons que boire et parler très fort pour oublier le silence de ton départ.

23 Août
Sept semaines pleines d'amis, de famille, pleines de passé, de villes, de routes, des nouveaux visages.
Nous partons demain, un seul mot dans la tête, à bientôt.
Mes parents repartent aussi chez eux, accompagner leurs souvenirs.






1 commentaire:

chi a dit…

es curioso ese colombia retratado con tanta nostalgia... el empañe de la ventana, el empañe:es que no me acuerdo como era la ruta 11? la ruta 9?? pero es que ese obrero esta muy churro y yo en un colegio de solo niñas, que arrechera hay mama!!!